Vous avez décidé d’offrir votre médiation dans la crise qui secoue l’Ugtci relativement à l’organisation du 8e congrès.
Cette démarche n’est-elle pas tardive?
Cette médiation n’est pas tardive, parce que le congrès en lui- même a été reporté par l’ordonnance de justice qui a attaqué et dont le verdict sera rendu le mardi 11 septembre. S’agissant de la suspension du secrétaire général en se conformant aux dispositions de l'article 31 du règlement intérieur, avant l’application de cet article, l’article 67 stipule que «si le mis en cause refuse de répondre à une convocation dans un délai de 30 jours, la sanction sera prise». Or, en l’état actuel des choses, le secrétaire général n’a pas été convoqué et le délai de 30 jours n’a pas été écoulé. Par conséquent, la sanction qui a été prise est hors texte. Par ailleurs, tous les organes de l’Ugtci sont présidés par le secrétaire général, conformément à nos statuts et notre règlement intérieur, que ce soit en session ordinaire ou extraordinaire.

Comment comptez-vous mener cette médiation dans l’atmosphère passionnée qui prévaut ?
Je compte demander à nos camarades de revenir à l’article 2 de nos statuts qui définit la devise de l’Ugtci : unité, solidarité, progrès. C’est dans ce sens que nous avons toujours travaillé et fait de l’Ugtci, la centrale la plus représentative aujourd’hui, ayant la maturité et l'expérience. Je lance donc un appel à l’apaisement et qu’on revienne à de meilleurs sentiments, afin que l’Ugtci garde l’image de marque quelle a au plan national et international. Nous devons nous asseoir autour d’une table pour régler nos différends. Je fais appel aux camarades candidats, Ebagnèrin, Mariatou et Vléi pour qu’on s’asseye autour d’une table. L’Ugtci veille sur les intérêts des travailleurs de Côte d’ivoire depuis 50 ans. Ce n’est pas à cet âge qu’elle va se donner en spectacle sur la place publique et se discréditer.

Quel est le poids de l’Union régionale des travailleurs du sud-ouest au sein de l’Ugtci ?
Nous sommes représentés par 59 délégués, tandis que les autres unions régionales le sont par 44, 12, voire 6 délégués. Nous avons la majorité et donc avons un poids non négligeable.

On peut s’étonner de vous voir surgir de San Pedro pour venir jouer le Monsieur bons offices dans cette affaire...
Je ne suis pas chargé que du sud- ouest, mais des unions régionales, soit le démembrement de l’Ugtci à l’intérieur du pays. C’est à ce titre que je lance cet appel. La base de l’Ugtci, ce sont les unions régionales et locales.